Je me suis installé au hameau de bois Ramort en tant que maréchal ferrant depuis 1991.
J'ai suivi une formation basée sur la pratique durant 3 ans à Crécy la Chapelle, Jean-Michel MASSON était mon maître de stage.
Au début de mon activité, je me suis associé avec 3 maréchaux de la région afin de me faire connaître et construire petit à petit ma clientèle.
Aujourd'hui mon rayon d'action est d'environ 40km autour de Chevry en Sere ine. Je me déplace chez les particuliers et chez les professionnels du cheval.
Une ferrure est changée en générale toutes les 6 ou 8 semaines, je ferre tous types de chevaux :
- Chevaux de concours hippique, chevaux d'endurance et chevaux de chasse à courre
- Chevaux de randonneur
- Chevaux d'attelage
Les chevaux d'attelage sont difficiles à ferrer essentiellement à cause de leur poids entre 750kg à 1 Tonne et leurs pieds fond la taille d'une assiette à désert. Et je n'oublie pas nos amis les ânes et les poneys.
Il m'arrive parfois, sur ordonnance du vétérinaire, de ferrer un cheval avec des ferrures orthopédiques. Je suis seul dans mon activité, j'ai choisi la ferrure à l'anglaise plutôt que la ferrure à la française qui nécessite une deuxième personne (le teneur de pieds). Le four à gaz me permet de ferrer à chaud, le marteau et l'enclume me permettent d'adapter précisément les fers aux pieds du cheval.
Comme les être humains les chevaux ont tous des pieds et une morphologie différentes qui nécessitent un travail adapté.
Être bien dans ses pieds ferrés permet d'éviter beaucoup de problèmes de boiterie.
Le cheval est une mécanique de précision, très fragile, le moindre défaut lié à la ferrure peut engendrer des problèmes de motricité.
J'aime ce métier dangereux ( attention aux coups de pieds et aux morsures) et difficile physiquement (le dos est très sollicité).
Pour réussir dans ce métier, il faut un bon "feeling" avec l'animal et avoir beaucoup de patience.
Ce métier passionnant qui était en voie de disparaître après les années 40 est revenu au galop en partie grâce à l'équitation de loisir.
Jean-Christophe DISANT